Un réseau de développement pour superviseurs expérimentés
Mon mot du jour concerne une initiative individuelle inspirée de la notion de CPPD (Continuous Personal and Professional Development) chère à l’APECS. Cette notion existe pour le coaching mais pas encore pour la supervision.
L’idée est de créer un réseau de superviseurs très expérimentés, non pas pour faire de l’intervision (de tels réseaux existent déjà au niveau international), mais pour partager sur les approches, outils et modèles les plus récents afin que cette communauté soit la plus avancée sur ce marché naissant. Le maître mot dans cette idée est « développement ».
L’idée est intéressante et a déjà été mise en œuvre par Bath (Peter Hawkins) mais stoppée en 2014.
Les superviseurs certifiés par Bath, Oxford Brookes, APECS, AOCS, AC, CSA et l’EMCC ont été contactés, certains d’entre vous l’ont d’ailleurs peut-être aussi été, et environ 50 superviseurs (et non des moindres) Européens ou Américains ont manifesté leur intérêt pour cette initiative. Le fait qu’aucune association de coachs ou de superviseur ne soit en position dominante ou d’initiateur a été un facteur très positif : les superviseurs ne sont-ils pas « au-dessus de la mêlée ? ».
Maintenant, soyons un peu « chacal » : le développement, certes, mais vers quoi ? Comme l’évoque un proverbe Chinois bien connu « Faute de destination au départ, difficile de savoir si on est perdu… » le développement doit se faire vers des « compétences de superviseur » bien définies, ce qui implique que tous les organismes mentionnés ci-dessus se mettent d’accord. Faute de quoi le risque d’étiolement est réel.
Mais en fait, la première téléconférence a permis de voir que les besoins d’approfondissement des participants (Anglais pour la plupart) sont importants, même chez des superviseurs qui ont beaucoup d’expérience. Ceci est dû à l’arrivée de nouvelles formes de coaching qui ont elles-mêmes besoin de nouvelles formes de supervision. Il y a aussi cette impression, exprimée par certains, de tourner en rond dans trop de colloques qui se ressemblent et n’offrent rien de nouveau ni de créatif. En d’autres termes, après avoir vu apparaître des associations de superviseurs dont les membres proviennent de diverses associations de coachs, cette initiative assemble des superviseurs qui proviennent de diverses associations de superviseurs.
La discussion a mis en évidence que ce n’est qu’en sortant des « styles de supervision locaux » et en portant des regards différents sur les choses que cette sensation d’enfermement pourra disparaître. La question des compétences est donc passée au second plan au profit de l’expression des besoins de renouveau. Celui-ci porte sur des sujets aussi traditionnels que l’éthique ou les mécanismes inconscients, mais dans les contextes du monde actuel, imprégné de technologie et de diversité. Il porte aussi sur les nouvelles formes d’organisation du coaching telles que la « Culture Coaching ».
Bref, initiative à suivre de près.