Bonjour,
Je lisais récemment la dernière « CxO study » d’IBM (datée 2015) qui porte cette fois sur 5247 dirigeants dans plus de 70 pays.
La lecture de ces enquêtes menées tous les deux ans depuis 2004 est tout à fait intéressante puisque l’on y voit de façon patente le basculement des préoccupations des dirigeants en 2006, depuis la fascination pour les résultats financiers vers la prise de conscience successive des changements du monde actuel : mondialisation, émergences, complexité, interconnectivité, interdépendance, incertitude …
Cette dernière enquête a une tonalité inattendue, puisque qu’elle évoque la crainte (« cringe » dans le texte : « se faire tout petit ») des « Digital Invaders » ou encore un vécu de “Uber syndrome” (En France on parle de « plateformisation de l’économie » ou « d’invasion des barbares »). Alors que les précédentes enquêtes montraient une posture de battant face aux nouveaux défis, Kasuo Hiral, CEO de Sony Corporations résume ainsi le problème : « Disruptive technologies could change the fundamentals of our business and cause totally unpredictable effects, if they become widespread.”.
Les réponses que donnent les dirigeants des entreprises les plus performantes (« Torch Bearers ») consistent non pas à investir dans la technologie, ce qu’ils ont déjà fait depuis longtemps, mais à anticiper plus encore et se déployer de façon radicalement différente, ces deux verbes se déclinant de multiples et innovantes façons.
Dans le même temps la récente étude d’ICF/HCI (Human Capital Institute) sur les « Cultures Coaching fortes » montre fort à propos une nette corrélation entre pénétration du coaching et « engagement » d’une part et avec les « résultats financiers » d’autre part. Nous verrons ce que le marché décidera mais la « Culture Coaching » fait clairement partie des solutions envisagées par les entreprises les plus performantes.
Par contre, au niveau de la supervision, peu a été fait pour que les superviseurs puissent accompagner ceux des coachs qui ont des coachés préoccupés par ces évolutions : Les thèmes relevés dans les programmes des colloques ou groupes de travail internationaux ne sont pas encore au niveau des nouveaux besoins. La recherche sur la supervision va moins vite que l’évolution du coaching…
Je ne suis pas le seul à faire ce constat et il me parait important de vous faire part d’une initiative intéressante du Professeur David Clutterbuck qui sera discutée lors du 6ième colloque international sur la supervision des coachs à Oxford-Brookes en mai :
“In this interactive session, we will share all the research questions that we have identified and invite the audience to add to this list. We recognise that supervision in coaching is a relatively new market, we will explore how we develop a data bank in support of our emerging profession. Furthermore we will invite delegates in small groups to problem solve how these research questions could be addressed. The session with close with a prioritisation of topics for research and potentially an embryonic action plan for how these gaps in the literature could be addressed”
Je dois moi-même présenter des résultats lors de ce colloque et je serais heureux de porter vos idées dans la discussion avec David.
Bonne journée