Supervision dans le monde
Bonjour à tous,
Je viens de passer plusieurs jours au Maroc sur le sujet de la supervision.
La situation dans ce pays est qu’environ 3000 coachs y ont été formés, principalement par deux écoles, et environ 500 à 600 coachs sont actifs. Par ailleurs il existe de nombreuses formations organisées par des organismes Francophones (c’est-à-dire pas forcément Français…) sur divers outils ou modèles utilisés en coaching.
Au niveau des associations, il y a une association locale assez forte ainsi qu’un « Chapter » ICF. L’EMCC est encore peu représentée.
Mes passages dans les différents pays où je présente les fondamentaux de la supervision sont l’occasion de réfléchir sur ce qui différencie les approches de ce que je nomme la « difficulté de faire son lit sans en sortir » qui caractérise la principale difficulté des professions de l’accompagnement : par exemple le coaché a besoin d’un coach qui lui offre un regards externe sur ses questionnements et le coach a besoin d’un regard externe sur sa pratique. En d’autres termes il nous est difficile de repérer nos propres points aveugles.
Selon les géographies les solutions sont différentes et prennent en compte le culturel, le social et le légal. La supervision qui est une des solutions est donc plus ou moins connue ou acceptée :
– Aux USA divers freins (image « psy » de la supervision, représentations associées au mot « supervision » et règlementation du secteur médical) existent et l’accréditation des professionnels est préférée, pour l’instant.
– En Europe de l’Ouest, en Afrique du Sud et en Australie la supervision des coachs s’est développée et diffusée indépendamment de celle des autres professions de l’accompagnement.
– En Europe Centrale et de l’Est la supervision s’est développée de façon conjointe pour toutes les professions de l’accompagnement.
– En Asie c’est le modèle Américain qui prévaut pour l’instant pour le coaching mais les freins réglementaires étant différents rien ne freine le développement de la supervision.
– En Amérique du Sud, la question ne se pose pas encore mais il existe des noyaux favorables à la supervision, en particulier en Argentine.
Nous en saurons plus fin mai puisque plusieurs « têtes de pont de la supervision » (Lise Lewis, présidente de l’EMCC, Damian Goldvarg, Argentin et ex président d’ICF et sans doute Magda Mook, directrice Opérations d’ICF) se retrouveront au colloque de l’APAC à Bangkok.
Pour ce qui est du Maroc, et plus généralement de l’Afrique du Nord, la communauté des coachs ne s’est pas encore positionnée mais pressent qu’il est temps de le faire.
Je vous le dis à chacune de mes chroniques : le futur s’annonce passionnant.
Bonne fin de week-end à tous