Les nouvelles compétences de supervision EMCC
Bonjour,
L’EMCC a annoncé le premier novembre 2016 un nouveau référentiel de compétences de supervision.
Il succède à celui annoncé par l’EMCC en même temps que l’ESQA en septembre 2013.
Ce premier référentiel de l’EMCC était le fruit d’un groupe de travail présidé par Lise Lewis qui a démarré en 2010. Le groupe assemblait l’ICF (Magda Mook), l’AC et l’EMCC. Tandis que l’AC a créé son propre référentiel sur la base des travaux du groupe, l’EMCC a décidé de reprendre la quasi-totalité de celui de la « UK Coaching Bodies Roundtable » Britannique tenue en 2006. Celle-ci assemblait l’EMCC UK, l’ICF UK, l’AC, l’APECS et l’AOCS.
Les travaux en vue de créer un nouveau référentiel pour la supervision ont commencé en 2012 avec une équipe dont les membres appartenaient à trois écoles (Undici, Bath et CSA), trois associations de coachs et/ou de superviseurs (EMCC, APECS, AOCS) et trois pays (UK, France et République Tchèque).
Dans un premier temps, les principaux « leaders de la pensée » sur la supervision (une douzaine, de tous les continents) et les associations de superviseurs à travers le monde ont fait l’objet d’interviews.
Le but de ces discussions était de constituer une carte des comportements que le référentiel doit savoir décrire, observer et/ou mesurer (par exemple avoir une vision systémique) et des aptitudes plus difficiles à appréhender chez une personne (par exemple une véritable empathie). Seuls les comportements ont été retenus mais une liste des aptitudes a été constituée car les progrès de la science sont tels que ce qui n’est pas observable ou mesurable maintenant le sera d’ici peu.
Ensuite il a fallu décider de ce que la profession de superviseur exige en priorité à l’heure actuelle par rapport à l’ancien référentiel.
Il nous a semblé que l’accent devait être mis sur l’interpersonnel et le systémique ainsi que sur le collectif. Par ailleurs, le fait que le référentiel devait être international a aussi été considéré avec soin (nous vivions en effet jusqu’ici avec un référentiel un peu « UK Centric »).
Tout ce processus a conduit à ce nouveau référentiel (disponible en détail et en Français sur le site de l’EMCC France) et qui décrit six les compétences :
1-Gestion du contrat et du processus de supervision
Établissement du contrat (4 indicateurs)
Gestion du processus (5 indicateurs)
2-Facilitation du développement du supervisé
Compétences (5 indicateurs)
Comportements du superviseur (8 indicateurs)
3-Promotion des normes professionnelles en supervision
Observation des normes professionnelles (5 indicateurs)
Pratique déontologique (6 indicateur)
Réflexion sur la pratique (5 indicateurs)
4-Soutien au supervisé (5 indicateurs)
5-Conscience de la relation en supervision
Aspects intrapersonnels (4 indicateurs)
Aspects interpersonnels (5 indicateurs)
Conscience systémique (5 indicateurs)
6-Supervision de groupes (8 indicateurs)
Soit un total de 65 indicateurs.
A partir de là, la stratégie est maintenant de se diriger à terme vers un référentiel conforme à l’EQF (European Qualification Framework) qui distingue le Savoir, les Aptitudes et les Comportements pour chaque compétence.
Cependant l’application locale de l’EQF en NQF (National Qualification Framework qui se traduit en France par des processus comme l’inscription au RNCP) conduit à une formulation des compétences professionnelles qui s’écartent à la fois des référentiels des associations et des recommandations de l’Union Européenne. C’est une grosse préoccupation car si on multiplie les ressources qu’y consacre l’EMCC France par le nombre de pays on arrive à un nombre astronomique de bénévoles qui ont autre chose à faire que de remplir des dossiers administratifs.
Nous réfléchissons au niveau Europe à la réponse à donner à cet état de fait. Mais, demain il fera jour à nouveau…
Belle journée à tous
Michel Moral
Coach (EIA Master), superviseur (ESIA) et formateur de superviseurs (ESQA).
Formateur CTT 1&2 (Cultural Transformation Tools)